La peau frissonne et les mots s'en vont des bouches sur lesquelles s'ébauchent

Les courbes d'un dos creusé par le désir sourd de vivre.

La paume se crispe et les doigts se serrent 

Sur les épaules aux ailes de platine qui se soulèvent, se déploient, portées par le vent des expirations, douces qui montent du bassin à la bouche

Et le menton dévoile, les gorges gorgées par les rayons du soleil qui noient et imbibent de frissons la passion échouée, oubliée, d'un amour dévoué.

A l'aube du printemps,

Aux creux du coeur où naissent les basses messes,

Les murmures en écho dans les oreilles couvertes par les cascades de cheveux automne soufflent aussi l'impulsion caressante des "je t'aime" farouches.

Et les mains fumantes inciendient les braisiers de baisers sur la peau que le soleil avait aimé. 

Et tout ce beau désordre ne s'épanouit que quand il n'a pour charme que son evanescence addictive que lui donne la liberté affective.

Chaos amoureux, 01/07/2024

Saejin